Les commerces ferment leurs portes un à un, dans le centre de la petite ville d’Airvault : la librairie, la pharmacie et à son tour la COOP, petite boutique d’alimentation. Dans le centre-ville, un groupe d’habitants et de sympathisants ont souhaité se regrouper pour apporter leur pierre à l’histoire d’Airvault, ce petit village des Deux-Sèvres… Une fermeture, deux fermetures, trois fermetures ! Trop c’est trop ! Alors, une habitante du centre-ville se dit que ce n’est pas possible ! Elle n’accepte pas que ce centre-bourg, qu’elle aime tant, se vide petit à petit de ses activités commerciales. Mais… que faire ? Elle prend le temps de réfléchir aux choix qui lui viennent à l’esprit :
Elle va alors proposer une idée au gérant de la COOP qui lui avait annoncé la fermeture imminente de son commerce : pourquoi ne pas créer une épicerie, « l'épicerie des habitants » ? Après réflexion, celui-ci adhère à la proposition. L’idée de clôturer sa carrière professionnelle dans la ville où il a travaillé de nombreuses années et au service d’une clientèle qu’il connaît bien, le séduit. Le type de fonctionnement pressenti, à dimension humaine, représente, pour lui, une motivation supplémentaire. Mais avant de se lancer dans la concrétisation de l’idée, il faut s’assurer qu’une telle idée fédère d’autres habitants ou amis d’Airvault. Un questionnaire est alors réalisé dans lequel est pressentie la volonté de fonctionner sous forme de SCIC. Les réponses à l’enquête sont censées :
Deux issues sont alors possibles : l’idée ne se partage pas, le besoin est alors l’installation d’un commerce classique privé. L’idée se partage, l’étude de faisabilité peut démarrer.
La première diffusion du questionnaire, reposant sur une bonne connaissance du territoire, s’est faite auprès des commerçants du centre-ville. Ils sont alors tous contactés : de pas de porte en pas de porte, l’accueil est chaleureux et l’écoute attentive. Ils apportent tout de suite leur soutien aux futurs « épiciers ». La nouvelle se répand sur le marché du samedi matin et au relais-café. Ensuite, les habitants sont abordés dans la rue, puis une réunion publique est organisée. Le 15 septembre 2017, sous les halles, place Saint-Pierre, la lecture du conte « La soupe aux cailloux » (version de Jon Muth) lue par l’habitante concernée aux côtés du gérant de la Coop, est écoutée par une trentaine de curieux. Ils partagent l’idée que chacun peut apporter sa petite touche à l’histoire, sa pierre à l’édifice car tout est à construire. Un dialogue s’installe :
Ce projet ne se réalisera que si un petit groupe de personnes veut bien se réunir pour y réfléchir et décider… ensemble. Il est alors demandé aux personnes présentes de se positionner physiquement d’un côté ou d’un autre pour identifier, de manière simple, les volontaires. Seul, un commerçant ne souhaite pas se déterminer. Son courage est salué. Son avis évoluera peut-être avec le temps. De là, un groupe de 9 personnes se forme ; on partage des repas, des idées différentes, on débat, on organise des réunions d’informations publiques, on apprend à fonctionner ensemble pendant 10 mois pour enfin jeter sur papier les bases de ce projet.
Le 2 Juillet 2019, les portes de lépicerie s'ouvrent et aujourd'hui le magasin tourne à plein régime, les habitants sont heureux de pouvoir faire leurs courses dans un lieu à proximité de chez eux où la convivialité et l’entraide sont aussi au rendez-vous ! Le projet est en constante évolution, et oui il reste plein de projets en perspective ! Alors n’hésitez pas à participer à l’aventure de lépicerie en consommant les produits proposés ou en contribuant à son évolution en proposant de nouvelles idées !